Google Buzz, mais pas moi
20/02/2010 5 commentaires
Ou du moins pas encore. Oui bien sûr, j’ai testé Google Buzz comme tout geek qui se respect, mais plusieurs choses me chiffonnent.
Le premier point qui me pose un problème d’ordre psychologique (oui, il m’arrive d’être psychorigide) est l’intégration d’un service de « Social Networking » dans mon outil de messagerie. Je suis peut-être de la vieille école mais lorsque j’ouvre Tweetie c’est pour « twitter » et lorsque j’ouvre Mail c’est pour « mailler ». Alors du coup, en allant sur Gmail je ne suis plus très sûr (je mailbuzz ?!). Google n’a pas été d’une grande finesse sur ce coup, elle qui nous avait habitué à mieux dans le domaine des « good enough apps » (des applications qui ne font qu’une chose mais bien, à opposer aux usines à gaz. Ex: Google Docs vs Word). Et je passe sur les problèmes de confidentialité…
Le deuxième élément qui me chatouille au niveau de la représentation mentale de mon univers virtuel est le fait que je ne parvient pas à y situer Google Buzz sans lui coller l’adverbe « comme ». C’est « comme Facebook », c’est « comme Twitter », etc… Du coup, qu’est-ce que ce nouveau service m’apporte de plus que ceux déjà utilisés ? Vais-je me lancer à corps (et temps) perdu dans le tissage d’un nouveau réseau alors que j’ai mis déjà tant d’effort dans Twitter ? Je vous avoue que cela va un peu à l’encontre de ma « philosophie numérique » (faire peu de chose mais les faire le mieux possible).
Troisième épine dans le pied de mon « moi-numérique », j’ai un peu l’impression que Google serait prêt à nous vendre n’importe quoi et son contraire. Débordé par Twitter et Facebook, les dirigeants de Google ont beau ne pas être mauvais, ils n’en donnent pas moins l’image de gens largués sur la question des réseaux sociaux et qui gesticulent désespérément pour se faire remarquer. Arrêtez-moi si je me trompe mais, il y a quelques mois seulement, n’était-ce pas eux qui nous présentaient Google Wave comme le future des réseaux sociaux et de la messagerie ?
Mais oui, « Google Wave »… vous savez, ce service pour lequel nous avons été jusqu’à nous trainer aux pieds des « happy fews » qui avaient des invitations… et dont nous n’avons toujours pas trouvé l’utilité (franchement, c’est quand la dernière fois que vous vous y êtes connecté, hein ?).
Voilà, tout cela pour vous dire que ce n’est pas la peine de me chercher sur Buzz (vous avez été nombreux à me demander si j’y étais), je ne l’utilise pas pour le moment. Disons que j’attends de voir comment tout cela se développe avant de plonger…
A lire aussi: « Ce qu’apporte Google Buzz face à Facebook et Twitter«
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David, j’ai ouvert tous mes comptes GMail et désactivé ce binz…
Non, je ne pense pas utiliser ce machin hybride. Je n’ai même pas jeté un oeil sur Waves… Je commence à me demander si le temps de la diète numérique n’est pas arrivé comme me le dit l’ami Dominique.
Bref, et si maintenant on allait à l’essentiel, on prenait le temps de vivre. Entre Twitter que j’aime bien pour sa spontanéité et son format court, mon blog, Facebook au minimum, Linkedin en coma végétatif (aucun intérêt pour un indépendant me semble-il à l’usage), je prends le temps de me balader, de refaire qq images…
Bref, la vie est aussi loin de l’écran, désolé Buzz…!
Pareil. Je me suis dit « c’est FriendFeed ». Ca envahit mon espace, ça détourne la conversation (on ne répond plus sur le blog mais dans Buzz). J’ai viré.
En revanche, j’utilise peu, mais le plus souvent Wave que j’adore 😉
Bon , ça me rassure, là. Je ne suis donc pas le seul à ne pas mordre à l’hameçon.
@Jean-Christophe: je fais une distinction assez nette entre les réseaux « privés » et « pro ». En effet, dans mon activité LinkedIn et Viadeo sont des outils très précieux. Un genre de « super CRM » (je conçois qu’ils n’ont que peux d’intérêt pour un indépendant). Twitter est un peu plus difficile à classer et je n’ai pas encore assez de recule dans son usage professionnel pour me prononcer sur sa réelle utilité (mon compte pro est @rapidmonitoring, au passage).
Maintenant, pour ce qui est de la vie, elle est surtout loin de l’écran 🙂
David, je suis en mode « pro indé » et mon point de vue est différent…
Ce qui est important pour des indé, c’est de rester un minimum visible.
Aller sur Linkedin est intéressant mais « sans plus » car le fait de bosser chez Truc SA ou Machin Inc. te donne déjà de la visibilité professionnelle.
Or, quand tu bosses seul, il faut non seulement exister par la qualité de ton boulot mais montrer une vitrine. Twitter ou un blog sont des outils qui permettent de faire un minimum de bruit. Cela n’apporte pas de boulot (!!) mais cela a une vertu, celle de rappeler ton existence…!
En même temps, c’est à double tranchant. Tout le monde pense que tout va bien car on te lit. Mais personne ne songe une seconde à te proposer des missions… Bref, c’est le difficile équilibre entre donner signe de vie et appeler au secours…!!
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