Lovely Bones
21/02/2010 Laisser un commentaire
Allez, une fois n’est pas coutume (mais ça pourrait le devenir, sait-on jamais), je vais vous parler d’un film (en essayant de ne pas vous spoiler).
Lovely Bones, dernière réalisation en date de Peter Jackson (oui, ce petit néo-zélandais qui a réalisé un film confidentiel sur des hobbits), est un film inattendu. Oh, bien sûr, il n’est pas inattendu sur le fonds (l’histoire est très vite plantée) mais plutôt sur la forme.
L’histoire raconte ce qui se passe après la mort de Susie, une ado sans histoire assassinée sur le chemin de sa maison. Or, non content de tracer le drame intolérable de la perte d’un enfant pour des parents, le film suit en parallèle le « vie après la mort » de Susie. Cette idée donne lieu à un chassé croisé assez réussi entre le monde d’en bas (le nôtre) et celui « du milieu ».
Les acteurs sont parfait de justesse (Saoirse Ronan, Rachel Weisz, Mark Wahlberg, Susan Sarando, Rose McIver) et Stanley Tucci compose un tueur particulièrement effrayant de banalité.
Si j’ai regretté les parties purement oniriques durant lesquelles Jackson a visiblement lâché la bride à une équipe FX amateur de kitch (le film a tout de même coûté 65 millions de dollars), je suis resté scotché par la dernière partie, virant au film à suspens, durant laquelle le réalisateur a réussi à mettre la salle dans un état de tension palpable. Et pour peu que vous soyez vous-même parent, je vous garanti une sacrée boule au ventre pendant la quasi totalité du film… Nous en étions presque à souhaiter que le film se termine pour pouvoir souffler un peu. Magistral.
A signaler, l’apparition de Peter Jackson (traditionnelle dans ses réalisations) que vous apercevrez dans le magasin photo de la galerie marchande en train d’essayer une caméra; ainsi qu’une vue presque subliminale d’une affiche du Seigneur des Anneaux de Tolkien.
Permettez que je n’en dise pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui irons le voir. Reste que ce film, un peu coincé entre Sherlock Holmes et Percy Jackson, mérite très largement que l’on lui consacre 2h 19 minutes.
(Pour en savoir plus, et faire le malin comme moi, reportez-vous à la page de Wikipedia ou à celle d’IMDB)