Diaspora*
13/12/2010 2 commentaires
Par David Borel
Vous je ne sais pas, mais moi je suis littéralement incapable de résister à un nouveau réseau social.
Je crois avoir essayé tout ce qui m’est tombé sous la main, avec plus ou moins d’enthousiasme. Ma conception des choses étant qu’il faut essayer pour juger, je me retrouve avec des comptes un peu partout, quitte à les laisser ensuite en friche.
Ma présence « sociale » sur le net se résume pour l’heure à Viadeo et LinkedIn pour l’aspect pro (attention, je n’accepte que les contacts IRL sur ces deux réseaux, à de très rares exceptions, alors n’insistez pas. No offense), Flickr et Instagram pour la photo, Foursquare pour trouver des bistros et des endroits sympas, Twitter et Facebook pour MacBrains. Et oui, je suis sur Ping, mais sans conviction aucune.
Chacun de ces réseau a pour moi une utilité assez précise, à l’exception de Facebook. En effet, ce réseau me laisse perplexe. Son interface manque totalement de clareté et ses conditions d’utilisation sont une vraie hérésie (non mais vous « donnez » les droits mondiaux non exclusifs de tout ce que vous y mettez à Zuckerberg, quoi !!!).
Et puis j’ai découvert Diaspora*.
Oh, je vous voit venir, vous là au fonds, avec votre oeil torve d’amish sceptique. Vous allez me dire « Et alors, encore un Facebook-like ? ».
Oui, mais non. Cette fois c’est différent, et voilà pourquoi.
Diaspora* respecte votre propriété intellectuelle
Contrairement à Facebook, les éléments que vous mettez en ligne reste votre propriété (vos photos, notamment). Ca n’a l’air de rien, comme ça, mais du coup, M. Zuckerberg ne possède pas vos photos de vacances…
Diaspora* vous aide à gérer les aspects de votre vie sociale
Travail, famille, amis, vous pouvez créer autant de sous-profiles que vous le souhaitez (appelés des « aspects »). La répartition de vos contacts dans les différents groupes se fait ensuite par simple glisser-déposer de leurs avatars.
Après cela, vous décidez à qui vous vous adressez lorsque vous postez une information.
Diaspora* n’est pas une usine à gaz
Par rapport à Facebook, Diaspora* ne fait pas grand chose. Mais il le fait bien, et surtout simplement. Il est possible de lier son compte à Twitter (et même à Facebook !?) et ensuite d’effectuer des mises à jours simultanées sur l’ensemble de ces réseaux. C’est simple et épuré. En un mot: agréable.
Diaspora* n’a pas de publicité
L’air de rien, c’est une différence majeure avec Facebook. Pas de pub pour des « chaussons à hamster », des « liposuccions » ou des « bracelets magiques ». Rien, nada, et ça fait un bien fou.
Diaspora* est open source
Oui, vous avez bien lu. Open source. Voilà qui contraste méchamment avec les environnements fermés qui ont tendance à ériger des murs d’enceinte au beau milieux de ce qui était une plein ouverte il n’y a pas si longtemps de cela (le web, donc). Il est même possible de créer votre propre serveur Diaspora*, c’est dire. Ainsi, vous pouvez avoir votre propre « seed » (vos photos, vidéos, etc) hébergé chez vous, tout en participant au réseau. Un contrôle total sur vos données !
Oui mais
Car il y a un « mais ». Diaspora* est encore en version Alpha, ce qui veut dire qu’il n’est pas d’une grande stabilité. Et il y a un autre « mais ». Vu la structure décentralisée, un type avait ouvert son propre serveur (diasp.org) et offert de s’y connecter sans invitation (toutes les captures d’écran ci-dessus en proviennent). Le hic, c’est que le type en question a visiblement été dépassé par l’appel d’air qu’il a provoqué et a dû effacer tout les comptes utilisateurs créé (plus de 10’000 selon lui). Ce matin, c’est donc autant de personne se retrouvant derrière une prote clause.
On voit donc poindre ici l’une des limites de l’Open Source: qu’un type sans rapport avec l’équipe développant le coeur du projet fasse une bêtise dans un coin et cela rejailli immédiatement sur l’image du projet tout entiers (« Diaspora* efface ses utilisateurs », cf le tag #diaspora sur Twitter).
Une dernière précision: inutile de me demander une invitation car je n’en ai que 5, que je donne en direct. Rendez-vous sur https://joindiaspora.com et faites la queue (et n’oubliez pas d’ajouter macbrains@joindiaspora.com dans vos contacts).
Ping: Le Web ne doit pas être anonyme - Anthony Nelzin
Excellent article pour bien comprendre Diaspora* http://bit.ly/9BYwUu