Google: une fonction cachée de recherche par proximité

Par David Borel

Qu’il y a-t-il de plus agaçant que de rechercher la recette de la Pizza au Nutella dans Google et de tomber sur un milliard de résultats pour lesquels ces deux composants sont bien présents mais chacun à un bout d’une page web ?

Et bien réjouissez-vous car Google possède un opérateur relativement méconnu permettant de fixer la proximité de deux termes de recherche.

Ainsi, en tapant AROUND(n) entre deux mots clés, Google ne présente que des résultats dont les deux termes sont  au maximum à n mots l’un de l’autre.

Exemple: chercher Pizza AROUND(2) Nutella vous permet de retrouver les textes dans lesquels une combinaison du type « Pizza comportant du Nutella » est présente.

Dans l’exemple ci-dessus, une recherche du type « Pizza Nutella » (avec les guillemets) auraient cherché exclusivement les deux mots l’un à côté de l’autre et le 4e résultat aurait été ignoré. Les deux mots sans guillemets aurait effectué une recherche Pizza AND Nutella, noyant les résultats de textes parlant de pizza et de Nutella, mais pas forcément de Pizza au Nutella.

Maintenant que vous voilà convaincus, grâce à mon exemple vraiment très pointu, de l’utilité d’un opérateur de proximité dans Google, il me reste à vous informer de sa présence également dans Google PatentsGoogle Books, et Google Scholar où cela présente bien plus d’intérêt (par exemple dans le cadre d’une recherche bibliographique).

Ceci fait, je retourne à ma Pizza au Nutella.

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Source: The Intellogist Blog (anglais)

Apple et l’affichage invisible

Par David Borel

Histoire de poursuivre sur sa lancée des coques d’ordinateur présentant des zones d’affichages dans des emplacements divers et variés (voir Le Mac pourrait ne pas être tactile comme on s’y attend), Apple vient de voir publié la demande US 20110119973 au titre évocateur de « INVISIBLE, LIGHT-TRANSMISSIVE DISPLAY SYSTEM ».

L’idée est toujours la même: des micro perforations dans la coque d’un ordinateur, invisibles à l’oeil nu, permettent de laisser passer de la lumière afin d’afficher des information ou des symboles.

Ci-dessus, un exemple d’illumination à travers des micro perforations.
D’autres modes d’illuminations sont prévus, par exemple un groupe de LED.

Si cette idée n’est pas totalement nouvelle pour Apple, son application diffère sensiblement des demandes de brevets précédentes sur le même sujet. En effet, il s’agit cette fois de remplacer certaines indications lumineuses se trouvant sur nos machines actuelles.

Ainsi, l’indicateur d’activité se ferait totalement discret une fois éteint…

… et l’indication du verrouillage de la touche majuscule (Caps Lock) disparaitrait totalement lorsqu’inactive.

Mais au delà de l’aspect pratique, c’est surtout à la perfection du design de ses produits qu’Apple pourrait appliquer cette technologie, par exemple pour faire disparaitre l’indicateur de charge de la batterie.


Et tant qu’à faire, pourquoi ne pas illuminer le logo au dos des iDevices avec ce procédé ?

Nous dirigeons-nous vers des produits exempts de trous et affichages visibles une fois éteints ? Seul l’avenir nous le dira.

Tree of Life

Par David Borel

Autant le dire tout de suite, Terrence Malick est un génie. Et je pèse mes mots.

Le bonhomme a beau ne tourner qu’un film par décennie, il ne fait que des chef-d’œuvres. A tel point qu’il place deux films dans le Panthéon cinématographique de mes 10 films préférés, Tree of Life (L’arbre de Vie) y rejoignant La Ligne Rouge.

Ce film, par ailleurs récompensé d’une palme d’or à Cannes, est superbe. Profond et exigeant, esthétique et cohérent, il explore les thèmes fondamentaux que sont la vie, l’amour et la mort. Un triptyque que le film développe dans un ordre différent au travers de trois parties bien définies.

La trame narrative s’ouvre sur la mort et son cortège de doutes. Malik exploite le drame absolu de la perte d’un enfant pour questionner la foi chrétienne et la relation à Dieu.

La seconde partie nous parle de la vie en une double scène à la symétrie saisissante dans laquelle le réalisateur compare la naissance d’une vie, d’une famille, à celui de la création du monde et de la vie terrestre. Donner naissance à un enfant, lui permettre de se développer, l’aider à répéter inlassablement les mouvements de la marche ou les mots d’une langue jusqu’à la maitrise sont des étapes d’une complexité folle dans lesquelles l’être humain investi chaque parcelle de son âme.

Mais cette création est fragile, la mort pouvant tout réduire à néant, aussi surement qu’une météorite fit disparaitre les dinosaures.

La troisième partie, elle, nous parle de l’amour. Parfois lumineux comme celui de la mère, campée par Jessica Chastain (qui aurait mérité que son nom remplace celui de Sean Penn en haut de l’affiche), parfois torturé comme celui du père (le décidément surdoué Brad Pitt), l’amour n’est jamais simple, ni à donner, ni à recevoir. C’est en substance l’apprentissage que fait Jack, le fils ainé de la famille touchée par le drame. Les apparences sont parfois trompeuses, les intentions maladroites et les conséquences douloureuses.

Malgré les difficultés, les drames et les conflits, l’amour fini toujours par trouver une voie d’expression, du moins dans le film qui se termine dans une épiphanie en forme de réconciliation. Avec soi-même et avec les autres.

Si je devais décrire ce film à l’aide d’une métaphore, je dirais qu’il est un peu comme la ratatouille du film éponyme. Il vous fait gouter à différentes saveurs afin de vous projeter tantôt dans votre propre enfance, tantôt dans la tête des protagonistes. Regarder ce film, c’est faire un voyage intérieur et se laisser porter par les images et les sentiments.

J’ai été profondément ému par cette oeuvre, pour tout dire, jusqu’aux larmes. Certains (beaucoup) n’y verrons qu’un trip New Age esthétisant, mais ce film mérite que l’on s’y abandonne vraiment, totalement, pour en ressentir pleinement le sens.

Pourvu que nous n’ayons pas à attendre une autre décennie avant le prochain Terrence Malick.